RESSOURCES : CHIFFRES CLÉS ET ÉTUDES | L’agriculture biologique : levier de préservation de la biodiversité dans les agroécosystèmes

La préservation de la biodiversité dans les agroécosystèmes constitue un enjeu majeur.

État de la biodiversité :

Depuis la première guerre mondiale, les pratiques agricoles ont évolué pour permettre de nourrir des populations en crise. À la suite de la seconde guerre mondiale, des nouvelles technologies ont fait leur apparition (intrants de synthèse : pesticides et engrais) pour favoriser le rendement et donc produire plus sur les mêmes surfaces. On peut ajouter à cela le machinisme qui a permis de réaliser le même travail de plusieurs ouvriers agricoles sans se fatiguer et sur de plus grandes surfaces. Ces avancées ont donc entraîné le remembrement des parcelles (haies arrachées pour agrandir les parcelles notamment). Le but de cette agriculture était la productivité au dépend de tout le reste. Ce qui a donc façonné nos territoires en supprimant des forêts, en privilégiant les cultures industrielles, en réduisant la diversification des cultures, etc… Ce qui a contribué au déclin de la biodiversité sauvage. En effet, les milieux agricoles se simplifient de plus en plus, offrant des habitats moins diversifiés et pénalisant donc la biodiversité à la fois de la faune et de la flore. Les pratiques intensives sont responsables de cela : parcelles de grandes tailles, labour profond, herbicides et engrais chimiques empêchent la profusion de plantes, d’insectes et d’oiseaux dans les champs. (Source : FNAB Guide de la biodiversité)

L’agriculture biologique :

Les synthèses des travaux comparant l’effet des pratiques agrobiologiques sur la biodiversité, notamment vis-à-vis des pratiques conventionnelles concluent toutes au fait que les systèmes conduits en agriculture biologique présentent davantage de biodiversité, tant sur l’abondance (nombres d’individus) que sur la diversité (nombres d’espèces) 7,8,14,17,18. On trouve en moyenne 30 % d’espèces en plus et 50 % d’individus en plus dans les parcelles en agriculture biologique (Source : FNAB Guide de la biodiversité*

L’agriculture biologique interdit tous les intrants de synthèse et chimique comme les pesticides et les engrais de synthèse. Différentes études ont montré que l’abandon de pesticides augmente la biodiversité au sein des exploitations agricoles.

L’activité des petits mammifères serait plus importante dans les exploitations agricoles pratiquant l’agriculture biologique (Brown 1999, in Hole et al., 2005).

Au-delà de l’absence de pesticides de synthèse, plusieurs éléments plaident pour un effet favorable de l’agriculture biologique sur la préservation de la biodiversité (espèces et écosystèmes) : le surcroît de prairies et d’infrastructures écologiques, des rotations plus diversifiées offrant des abris et des ressources alimentaires plus variées et continues…

Source : Bouvier (2004)

Le diagramme ci-dessus montre que l’adoption d’une agriculture biologique permet d’augmenter l’abondance des groupes d’oiseaux. Cet effet est notamment obtenu grâce à l’abandon des pesticides.

Le Label FNAB Bio France

Le nouveau label « FNAB Bio France » créé par la Fédération Nationale de l’Agriculture Biologique (FNAB) afin de valoriser une agriculture bio mieux disante intègre notamment une brique sur la biodiversité. Cette dernière permet de cadrer les pratiques et les moyens mis en œuvre pour favoriser davantage la biodiversité sur les fermes bio avec notamment des critères sur :

–        Types, surfaces et gestion des infrastructures agroécologiques,

–        Le travail du sol,

–        La diversité culturale,

–        Les gestion intrants controversés en élevage et en culture,

–        La sensibilisation à la biodiversité (inventaires, formations, groupe d’échange, etc…). 

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