L’empreinte environnementale vertueuse des consommateurs de produits bio

Le projet BioNutrinet, lancé en 2014, vise à remplir plusieurs objectifs :

  • Mesurer de façon précise la consommation d’aliments issus de la bio,
  • Caractériser les consommateurs de produits bio et les consommateurs de produits conventionnels
  • Mesurer les effets de la consommation bio sur la santé et l’environnement.

De nombreux partenaires ont participé à ce projet dont Solagro qui a réalisé l’évaluation environnementale des différents régimes. Les résultats proposés par Solagro complètent et précisent le volet alimentation du scénario prospectif de transition agricole et alimentaire Afterres2050 également élaboré par Solagro.
Trois indicateurs ont permis de mesurer l’empreinte environnementale des consommateurs bio avec celles des consommateurs conventionnels.
D’une part, l’empreinte surface  (exprimée en m2) correspond à la surface agricole nécessaire pour produire toute son alimentation. Les quantités consommées sont traduites en surfaces à partir des rendements des différentes cultures. D’après les résultats, un consommateur bio a besoin de 3 492 m2 par an contre 4 522 m2 pour un consommateur conventionnel soit 23 % de surfaces supplémentaires en plus qu’un consommateur bio.
D’autre part, l’empreinte gaz à effet de serre (exprimée en équivalent kg de CO2) indique les émissions de GES de la production agricole et inclus les émissions indirectes c’est-à-dire la production des intrants. Les résultats démontrent que le consommateur bio émet 1 160 kg eqCO2 par an contre 1 856 kg eqCO2 par an pour un consommateur conventionnel soit une hausse de l’empreinte gaz à effet de serre de 37 % pour le consommateur conventionnel. 
Enfin, l’empreinte énergie (exprimée en mégajoules) est mesurée sur le même périmètre que les GES à savoir les émissions directes et indirectes de l’agriculture. Les résultats attestent que le consommateur bio utilise 5 400 MJ par an contre 7 200 MJ par an pour le consommateur conventionnel soit une majoration de 26 % à la charge du consommateur conventionnel. 
La diminution de l’empreinte environnementale des consommateurs bio ne se résume pas uniquement à la simple consommation de produits bio. En effet, cette étude prouve également que les consommateurs de produits bio consomment davantage de fruits et légumes et moins de viandes que les consommateurs conventionnels.
Ainsi, le développement de l’agriculture biologique doit s’accompagner d’une évolution des régimes alimentaires pour diminuer les impacts environnementaux de la production agricole.
 
Source : Le revers de notre assiette, Changer d’alimentation pour préserver notre santé et notre environnement, Solagro, juin 2019

Partager :