POULES PONDEUSES | Maintenir la ponte par la gestion sanitaire d’un petit lot

Pour maintenir la ponte d’un lot, directement liée à la rentabilité de l’atelier, plusieurs facteurs sont à suivre tout au long de la vie de ce lot :

  • L’alimentation doit être équilibrée, apportée en quantité suffisante et bien conservée. Souvent déléguée à des fabricants d’aliments sur les petits lots, l’aliment est censé correspondre aux besoins des pondeuses avec des bons coefficients d’acides aminés. Il faut cependant suivre la consommation du lot pour réagir en cas de variation de consommation qui peut être dû à l’aliment lui-même (ex : perte d’appétence au fil du temps) ou dû à d’autres facteurs de l’élevage. Attention à la conservation de l’aliment ! Le plus simple est un stockage en sac mais plus couteux. En big bag, il faut assurer une consommation rapide (moins de 3 mois). Plutôt privilégier des approvisionnements réguliers.
  • L’eau doit être accessible et propre en permanence. On minimise souvent l’importance de la qualité de l’eau chez la pondeuse alors que c’est un élément primordial et consommé en très grande quantité (au prorata du poids de la poule) puisque la pondeuse boit en moyenne 25cl/jour. Le moindre développement bactérien, ou le surplus de chlore dans l’eau peut avoir des conséquences. C’est bien de mettre en place des bacs tampon pour pouvoir gérer les traitements dans l’eau mais il faut assurer la propreté de ceux-ci au fil du temps.
  • Les conditions de logement doivent être adaptées aux volailles. Attention à l’humidité ! Un des gros ennemis de la poule, c’est l’humidité. Il faut garder la litière du poulailler sec avec un bon paillage voire avec un asséchant et le parcours sans zone humide. La densité est importante dans la maîtrise des conditions sanitaires, le simple respect du cahier des charges bio est parfois limite. L’aération doit permettre l’évacuation des vapeurs d’ammoniac et une stabilité de la température sans créer de courant d’air. La luminosité a une forte influence sur la ponte, la lumière naturelle à la belle saison est à privilégier et en dehors prévoir un bon programme lumineux. Gérer la prédation est bien connue de tous.
  • Les conditions d’élevage doivent assurer une stabilité aux animaux, sans stress et sans variations cumulées.

La gestion sanitaire doit être suivie et adaptée tout au long de la bande. Hormis, la prévention sur tout le reste pour préserver les capacités d’une santé globale élevée, c ’est bien la surveillance de l’éleveur-se qui va permettre une bonne prévention et une meilleure réactivité. ll faut donc observer ses animaux, reconnaître le problème naissant ou persistant et traiter (avec traitement alternatif au mieux) tout de suite et de façon adaptée. Observer signifie “chercher la petite bête”, littéralement. Très régulièrement, il faudrait peser quelques poules pour voir l’évolution des gabarits, regarder l’évolution du plumage et dans le plumage, regarder dans les fientes s’il n’y a pas de vers, regarder les muqueuses et crêtes, le comportement, la consommation, etc. Tout éleveur sait bien ça mais cela est peu pratiqué dans les faits, surtout sur les ateliers secondaires. Reconnaître le problème ou la pathologie nécessite de le connaître, c’est à dire d’y avoir été confronté ou vu ailleurs. Et traiter induit de même la maitrise des moyens de traitement ou la capacité de trouver l’information.

Source : Chambre d’agriculture de Bretagne

Pour limiter les infestations aux parasites, apporter une autre source d’alimentation et favoriser le BEA, le pâturage tournant des poules est une technique de plus en plus mise en avant. Des essais sont en cours pour déterminer la valeur des fourrages implantés et pâturés par les volailles et donc la substitution potentielle du parcours sur l’aliment à l’auge.

La gestion d’un lot de pondeuses nécessite donc plus de temps que l’on pense ou qu’on lui consacre et surtout de l’interconnaissance. BeN souhaite mettre en place un groupe d’échanges entre producteurs avicoles prochainement pour favoriser cette interconnaissance et développer cette maîtrise sanitaire notamment. Les adhérents seront sollicités avant la fin de l’année.

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