Le levier de la communication pour agir

Quelle est la situation de la filière bio ?

Depuis 2021, la croissance du bio est freinée à cause d’une baisse de la demande. En parallèle, le soutien des pouvoirs publics vis-à-vis de la filière bio est insuffisant.

Dans sa déclinaison nationale de la PAC, le gouvernement français a acté l’arrêt de l’aide au maintien en AB (MAB), pourtant nécessaire pour une réelle adaptation des fermes après le passage en bio. Par ailleurs, le label de l’agriculture biologique se voit concurrencé par des allégations et des labels moins exigeants, tels que le label HVE (haute valeur environnementale – le choix sémantique n’étant pas le plus approprié -) quasiment soutenu au même niveau et jouissant de la promotion du ministère de l’Agriculture et autres institutions agricoles. Au-delà des jeux d’influence et rapports de force (au niveau politique ou par la grande distribution), la situation inflationniste et la perte de confiance des consommateurs vis-à-vis du label AB ont conduit à la baisse des ventes bio. Les filières bio sont ainsi fragilisées, en particulier les producteur.ices bio en amont de la chaîne. Il est à noter que dans ce contexte conjoncturel et structurel délicat pour la bio, la situation peut varier selon la production, le(s) mode(s) de commercialisation ou encore le type d’organisme collecteur (organisme 100% bio, organisation de producteur.ices, …). Aussi, la nouvelle réglementation AB peut représenter un poids car elle nécessite des adaptations à court terme.

Pour autant, l’agriculture biologique est un système de production d’avenir au cœur de la transition agroécologique, que le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) préconise de développer rapidement. Dans son rapport de juin 2022, la Cour des Comptes explique pourquoi et comment soutenir l’AB. Elle recommande notamment un meilleur « éclairage des choix des citoyens et des consommateurs sur l’impact environnemental et sanitaire de la bio ». De la même manière, Terra Nova décrypte la situation de la filière bio et propose une « meilleure communication sur les spécificités et les bienfaits de l’agriculture biologique ».

En local, comment soutenir les producteur.ices bio, acteur.ices d’un territoire durable ?

→ Grâce au levier de la commande publique. Il s’agit à minima de respecter les 20% de bio dans la restauration collective pour atteindre l’objectif de la loi EGalim.

→ Grâce à la sensibilisation des mangeurs à une consommation saine et de qualité… par la bio locale, via les Projets Alimentaires Territoriaux.

Pour rendre visibles les producteur.ices bio de votre territoire et décrypter les enjeux d’une alimentation durable, Bio en Normandie met à disposition une boîte à outils « communication » … pour des projets co construits avec les territoires : cliquez ici pour consulter la boîte à outils

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