Terre

Qu'est ce que la Bio ?

L’agriculture biologique est née d’une multitude d’initiatives. Agronomes, médecins, agriculteurs et consommateurs ont simultanément, dans les années 1920, généré de nouveaux courants de pensée reposant sur des principes éthiques et écologiques. Ils ont initié un mode alternatif de production agricole privilégiant l’humus, l’autonomie et les équilibres naturels. En France, l’agriculture biologique émerge dans les années 50, grâce à des agriculteurs soucieux de préserver la fertilité des sols et la santé des animaux, à des médecins et à des consommateurs.

L’agriculture biologique intègre en effet des aspects écologiques et fait essentiellement appel à la matière organique pour l’entretien de la fertilité des sols. Les termes agriculture écologique et agriculture organique sont donc aussi utilisés dans certains pays.

Un mode de production

L’agriculture biologique est avant tout un mode de production agricole spécifique, c’est-à-dire un ensemble de pratiques agricoles respectueuses des équilibres écologiques et de l’autonomie des agriculteurs.

Elle s’appuie sur une observation soignée des cultures et des animaux, sur la mise en œuvre de techniques modernes et innovantes et sur une approche globale de l’activité agricole.

Un mouvement

L’agriculture biologique, c’est aussi un mouvement :

  • Une réponse aux attentes de la société en matière de santé et d’environnement
  • Une proposition de changements pour le reste de l’agriculture
  • La recherche d’une cohérence et d’un équilibre global, de la parcelle à la planète

Une réglementation exigeante

En France. Les premiers cahiers des charges français, définissant les pratiques de l’agriculture biologique et établis par les différentes associations en place voient le jour en 1972. Les agriculteurs bio s’organisent peu à peu en syndicats professionnels, comme c’est le cas pour le réseau FNAB. L’objectif est de sortir la bio de la marginalité et d’unifier le secteur.

Par la loi de juillet 1980, complétée par le décret du 10 mars 1981, puis en 1985 par un logo national (la marque AB), les pouvoirs publics français reconnaissent officiellement la bio en tant que mode de production.
Les cahiers des charges sont unifiés et homologués.

Au niveau européen. Le 24 juin 1991, l’Europe met en place un règlement communautaire pour les productions végétales à partir de la législation française. Le 24 août 2000, il est complété par le Règlement européen pour les productions animales biologiques appelé REPAB. L’agriculture biologique est enfin définie et reconnue dans toute l’Europe.

En 2008, une nouvelle réglementation européenne est mise en place afin que les pays membres se réfèrent à une réglementation commune. Depuis le 1er janvier 2009, les États membres n’ont plus la possibilité de le compléter avec leur propre règlement. En revanche, pour certaines productions (escargot, autruche, lapin, etc) l’Europe n’a pas encore élaboré de réglementation et c’est donc le cahier des charges national qui s’applique. Le cahier des charges européen est actuellement en cours de révision et un nouveau texte devrait entrer en vigueur en 2017. Ce futur règlement vise notamment à mettre fin à certaines dérogations et à améliorer le système de contrôle de fermes bio.