Greenotec est une association d’agriculteurs belges dont l’objectif est celui de trouver des solutions concrètes aux problèmes qu’ils rencontrent dans la mise en place des techniques de conservations du sol sur leur exploitation. En 2016, ils ont fait un essai avec semis de 3 espèces de légumineuses (trèfle blanc, plusieurs variétés de différente taille, trèfle d’Alexandrie et lotier corniculé), sous couvert d’un maïs destiné à la récolte en ensilage. Deux dates d’implantation ont été testées: 21 mai (maïs à 3-4 feuilles) et 13 juin (maïs à 6-8 feuilles). Il s’agit d’un essai bas intrants mais les résultats nous semblent intéressants. C’est pour cette raison que nous vous les proposons.
Conclusions de l’essai:
- La date idéale de semis pour le trèfle blanc est la plus précoce (21 mai). Un semis plus tardif réduit énormément la production de biomasse du couvert (seulement 0,1 TMS/ha de biomasse produite en fin juillet, entre 0,2 et 0,4 TMS/ha en début octobre).
- Bonne production de biomasse seulement en octobre pour le lotier semé le 13 juin. Le lotier a un développement très lent au démarrage.
- Le semis en juin, 6 à 8 feuilles du maïs, permet de réaliser un dernier binage plus tardif et donc de mieux gérer l’enherbement du maïs.
- Le rendement du maïs est plus élevé lorsqu’on sème du trèfle blanc ou du lotier dans l’inter-rang de maïs. La modalité avec trèfle d’Alexandrie n’est pas intéressante.
- Des mesures de reliquats d’azote ont été réalisées pendant la culture du maïs (fin juillet) et après la récolte (mi-octobre). La situation idéale est d’avoir beaucoup d’azote en végétation, azote qui peut profiter au maïs, et peu après récolte. C’est encore un fois le trèfle blanc qui s’approche le plus de cette situation, avec une fourniture au maïs d’une trentaine d’unité d’azote supplémentaire en juillet par rapport au témoin avec une action de piégeage de 10 unité par rapport au témoin en octobre. L’azote pourra continuer à être piégé ensuite puisque le trèfle va continuer à se développer.
- Le lotier est légèrement moins efficace en piégeage d’azote que le trèfle blanc.
Pour conclure il serait intéressant de tester ces deux modalités en conduite biologique. L’interculture longue après maïs est problématique à cause de la date de semis du couvert trop tardive pour en assurer un bon développement. Un couvert sous maïs pourrait permettre une mise en place précoce de ce couvert et garantir davantage de réussite en interculture.
(source: ActuPlaine juin 2020 – BeN)
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