Communiqué de presse de la FNAB
Le futur Plan Stratégique National en cours de discussion prévoit pour les agriculteurs et agricultrices biologiques une aide de 70 euros par hectare et par an sur l’éco-régime du premier pilier de la PAC. Cette aide va remplacer deux dispositifs (le paiement vert sur le pilier 1 et l’aide au maintien sur le pilier 2) qui représentaient en moyenne 202 euros par hectare et par an. C’est donc une perte nette moyenne de 132 euros par hectare et par an, soit 66% de soutien public en moins pour les fermes bio. Non seulement cet arbitrage enterre la promesse faite par Emmanuel Macron en 2017 de créer des paiements pour services environnementaux, mais il met sur le même niveau de soutien public la Bio et des démarches comme HVE (qui utilisent encore des produits de synthèse et n’ont jamais démontré leur efficacité sur le plan environnemental).
La FNAB met à disposition des agriculteurs et agricultrices bio un outil pour calculer ce qu’ils vont perdre dans la future PAC.
Il suffit aux agriculteur-rices de renseigner leurs surfaces bio ainsi que les aides touchées en 2019 l’arbitrage de Julien Denormandie, à 70€/ha et par an :
Vous retrouverez sur l’outil sur le site de Labiopourtous.
L’impact sur la ferme dépend de la façon dont les conseils régionaux et les Agences de l’eau ont pris le relai après le désengagement de l’Etat. Les agriculteurs et agricultrices d’Ile-de-France, Hauts-de-France et Normandie seront les plus impactés, dans ces régions les aides bio actuelles sont déplafonnées. Et pour cause, ces régions sont les plus en retard en part de surfaces bio (2% à 5% de SAU bio contre 8,5% de moyenne nationale). « Le message envoyé par le gouvernement est clair : inutile d’arrêter les pesticides et les engrais azotés, l’Etat ne vous paiera pas pour protéger l’environnement et la santé. Les grandes zones céréalières ne se convertiront pas et le plan Ecophyto sera encore un échec ! » conclut Loïc Madeline, secrétaire national aides à la FNAB et polyculteur-éleveur Bio en Normandie.
La FNAB demande une réouverture des arbitrages et un paiement pour service environnemental à 145 euros par hectare pour les bio dans l’écorégime.
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