Les principes de production

Les productions animales biologiques doivent se conformer aux besoins spécifiques des différentes espèces animales et tenir compte des deux grands principes en bio: le lien au sol et le respect du bien-être animal. Les animaux, nourris avec des aliments naturels, sains et variés, sont eux-mêmes source de fumure organique permettant le maintien de la fertilité des sols. L’efficacité économique de l’élevage reposera très fortement sur ses possibilités d’autonomie alimentaire.
Le lien au sol
La production hors sol est interdite en agriculture biologique. En particulier, l’éleveur doit garantir un double lien au sol au niveau de :
- l’alimentation des animaux en se procurant principalement des aliments provenant de l’exploitation elle-même ou d’autres exploitations biologiques de la même région,
- la gestion des effluents qui doivent être épandus sur les terres agricoles biologiques de l’exploitation ou, à défaut, sur celles d’un autre opérateur bio de la région, après accord de coopération.
Le respect du bien-être animal et la prévention
En élevage biologique, la santé des animaux est axée principalement sur la prévention, avec des méthodes et conditions d’élevage privilégiant le bien-être animal et stimulant les défenses naturelles.
- Les souches et races choisies sont les plus adaptées et les plus résistantes possibles, de préférence indigènes ou locales.
- En cas de problème sanitaire, homéopathie et phytothérapie sont utilisées en priorité.
- Afin de limiter au maximum la souffrance des animaux, en cas de besoin, à titre exclusivement curatif, les médicaments vétérinaires sont utilisables, sans perte de la certification biologique à condition de.
Pour aller + loin >> Télécharger les fiches Elevage de la FRAB Bretagne
L’autonomie alimentaire
L’autonomie alimentaire a pour objectif d’optimiser le fonctionnement de la ferme à long terme en prenant en compte les éléments structurels et le contexte pédoclimatique qui lui sont imposés. Dans la plupart des cas, cela permet d’obtenir de meilleurs résultats économiques et une moindre dépendance vis-à-vis des fournisseurs extérieurs. L’autoproduction apporte aussi plus de cohérence par rapport à la réglementation relative à l’agriculture biologique (lien au sol, nature et origine des aliments…).
Être autonome pour nourrir le troupeau c’est :
- produire des fourrages et des concentrés à associer judicieusement pour des rations équilibrées et appétentes,
- adapter le nombre d’animaux au potentiel du sol en recherchant le chargement idéal,
- être performant techniquement autant sur la gestion de l’herbe que sur le rationnement ou les itinéraires culturaux.
Pour aller + loin >> Télécharger la fiche du GABNOR l’autonomie alimentaire en élevage Biologique
La gestion des prairies
L’herbe pâturée est le fourrage le moins coûteux pour alimenter les herbivores. Elle répond aux attentes des consommateurs soucieux de la qualité et de la proximité des produits et améliore la biodiversité et les conditions de travail de l’éleveur. Une bonne gestion du parcellaire permettra d’optimiser la production d’herbe et d’améliorer l’état sanitaire du troupeau. Mais l’utilisation efficace de l’herbe requiert de l’observation et une méthode rigoureuse pour aider à la décision.
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Comparatif des systèmes de production bio/non bio
Le réseau bio normand réalise, chaque année, une analyse comparative des résultats technico-économiques de deux systèmes bovins laitiers-type:
– Agriculture Biologique (AB)
– Conventionnel avec plus de 30% de maïs dans la SFP (Maïs)
Les données sont issues des fermes suivies par les Réseaux d’Élevage et les Chambres d’Agriculture de Normandie pour la campagne 2012-2013.
L’étude conclut que “dans un contexte global d’incertitudes, le système Agriculture Biologique semble tirer son épingle du jeu avec une faible dépendance aux intrants, un niveau de subventions comparables aux autres systèmes et une bonne capacité à rémunérer la main d’œuvre.”
En outre, dans les projections à court et moyen terme, le modèle Agriculture Biologique semble plus résilient grâce à un marché porteur et des subventions en hausse.
Pour aller + loin >> Télécharger la Fiche « Comparatif des systèmes de production »
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